Elle est pas belle cette couverture ? Franchement ? Ce visage, ces couleurs et cette typo... Il y a de quoi tomber amoureux. Mais attendez de voir les planches, de vous plonger dans le récit. Là vous serez vraiment amoureux. 

Premier tome d'un triptique, Harlem présente les principaux protagonistes de cette histoire, dans les années 20. Au centre du récit, Anna est une jeune femme moderne. Métisse, elle est trop blanche pour les uns et trop noire pour les autres. Mais lorsqu'elle apprend qui est son père, elle entame un quête pour le retrouver, et pour trouver sa place dans le monde. 

On remarque tout de suite le dessin remarquable, et les sublimes couleurs qui l'accompagnent. La couverture n'est pas un trompe-l'oeil mais bien un encas, très appétissant. Et pour couronner le tout, le dessin sert un scénario classique (jusque là) mais très efficace. Anna nous raconte les évènements qui l'on amenée en Afrique, sur la terre de ses ancêtres et dernier endroit où son père a été aperçu. Les personnages et l'ambiance captivent immédiatement, dépeignant avec justesse une fresque du Harlem des années 20. 

C'est un tome introductif très bien réalisé, qui promet un développement des plus envoûtants au coeur du berceau de l'Humanité. 

Tout est dans le slogan ! Des cases, des bulles, des couleurs. Et c'est tout. Ah non ! Beaucoup d'humour aussi ! D'ailleurs Navo (le dessinateur) peut vous pondre un strip sur n'importe quel sujet. Je l'ai bien vu en dédicace où il m'a fait un truc géant sur les Schtroumpfs. C'est frais, drôle. Bon j'avoue qu'il y en a quelques uns que j'ai pas pigés, mais il doit me manquer des références culturelles ! En tous cas, j'aime beaucoup la révolution des cases, idée de génie. 
 

Les strips sont tous visibles en ligne (suivez le lien du slogan), mais sont aussi parus aux éditions Vraoum deux albums au format italien. Bon les strips sont déjà en ligne, mais un format papier c'est toujours mieux ! Après tout, c'est mieux pour se la faire dédicacer ! 

Pour commencer cette critique de la série Fables, petit quiz ! Qui reconnaissez-vous sur cette illustration ? Moi j'y vois Robin des Bois avec Alice et le Lapin Blanc. Plus le robot du Magicen d'Oz, les cygnes d'Andersen (je pense), l'épouvantail et bien d'autres créatures issues de contes, mythes et légendes. Car ce sont sur ces personnages qu'est basée l'histoire de Fables. En effet, une poignée d'entre eux à réussi à fuir Les Royaumes (leurs terres ancestrales) quand elles ont été envahies par l'Ennemi, pour se réfugier dans le monde des humains il y a des siècles. Nous les retrouvons de nos jours à New York où leur communauté vit dans un quartier privé, qu'ils nomment entre eux Fableville. C'est Blanche-Neige qui depuis des siècles est à la tête de cette communauté, chargée de la garder secrète aux yeux des communs (humains originaires de la planète Terre, non-issus des contes, un équivalent de moldu en somme), de régler les nombreux conflits entre ses membres (malgré une amnistie générale, les vieilles rancoeurs ont la peau dure, surtout pour Le Grand Méchant Loup ou Barbe-Bleue), de superviser l'administration de Fableville... Dure tâche ! 

Au fil des pages, on croise de nombreux personnages bien connus, mais aussi des fables anonymes, car il y en a aussi dans les contes. Si Blanche-Neige, Cendrillon, La belle au bois dormant et d'autres étaient toutes princesses d'un royaume différents, de nombreux autres personnes y vivaient aussi : paysans, artistes, magiciens, animaux magiques... Tous ceux qui peuplaient ces terres mais dont on ne connait pas l'histoire. Obligés de cohabiter tous ensemble depuis des siècles, c'est à se demander comment ils ont fait pour ne pas s'entre-tuer depuis... La peur que l'Ennemi envahisse la Terre peut-être, ou l'espoir de retrouver leurs Royaumes un jour... Vous l'aurez compris, les fables sont immortels. Ou presque, car s'ils ne sont pas sensibles à la vieillesse ou aux maladie, ils peuvent tout de même mourir, si l'assassin y va de toutes ses forces. En effet, les fables ont la vie si longue car ils habitent les histoires des communs, et vivent dans leurs têtes et leurs coeurs. Un fable particulièrement apprécié des communs sera d'autant plus difficile à éliminer, tandis qu'un fable anonyme beaucoup moins. 

C'est en connaissant ces règles là que Blanche découvre l'appartement de sa soeur, beaucoup moins connue des communs qu'elle-même, couvert de sang du sol au plafond. L'enquête commence alors, retrouveront-ils Rose ? Et si oui, vivante ? Qui est le monstre qui l'a vidée de son sang ? 
C'est pas le biais de cette enquête que nous entrons dans le monde des fables. Captivante, elle a le mérite de poser les bases de l'histoire, de présenter la communauté, et les principaux personnages. Au fil des volumes, la trame devient plus complexe, les personnages issus des contes n'étant pas pour autant des modèles de bonté, au contraire. Complots, guerres, amours, alliances... Un récit plein de rebondissements et de bonnes idées, bravo Bill Willingham pour cette excellente série ! Où les personnages ne sont plus vraiment comme ils ont pu l'être chez Perrault, Grimm, ou même Disney.  

Niveau dessin, ont note des changements entre les tomes et pour cause, dessinateur et encreur changent à chaque fois. Ca peut surprendre quand ça arrive au milieu du tome, mais dans l'ensemble les différences sont peu notables. Sauf peut-être au niveau du découpage, mais rien de bien choquant. 

Le 12 tome de la série vient de paraître en France, et le tome 14 a paru l'an dernier aux USA. On parle d'une adaptation en jeux-vidéos et d'une autre pour la télévision (par ABC créatrice de Desperate Housewives ou Grey's Anatomy, mais l'info date de 2008 et il semblerait que le projet ait été abandonné/annulé). A noter qu'il existe un spin-off basé sur l'histoire de Jack - et le haricot magique- nommé Jack of Fables et un Hors-série avec des mini-histoires sur les personnages 1001 nuits de neige.

Plus de détails sur la série ->

 

 

1937 en Chine, deux enfants sont réunis par les combats. Yaya fille de riche commerçant ne pense qu'à son récital de piano, et Tuduo garçon des rues, ne pense qu'à survivre dans un monde de brutes. Mention spéciale à l'oiseau qui parle, compagnon et ami de Yaya. Tous deux vont se croiser, sans se voir réellement, pour finalement tomber nez à nez au coeur des bombardements. Le début de cette histoire sonne juste et nous fait plein de jolies promesses quant à la suite. Une belle aventure en perspective.

 

Un magnifique album, au format italien. Des dessins qui ne sont pas sans rappeler le style des studios Ghibli, des couleurs pastelles absolument superbes. Un découpage simple, beaucoup de grandes cases qui mettent le dessin en valeur, soutenu toujours par ces belles couleurs. La balade de Yaya est un livre à destination des enfants, qui aborde néanmoins des thèmes sérieux : guerre, fugue, mort, exploitation des enfants... Les adultes peuvent sans soucis s'y plonger aussi. J'aime beaucoup et la bédéthèque aussi ! Un bel ouvrage de coopération franco-chinoise ! 

 

Coup de bol, une preview est en ligne sur la bédéthèque ! On y constate pas la qualité du papier, mais ça donne une idée du reste ! Je vous le conseille réellement, à déguster sans modération pour petits et grands. 

Informations pratiques (prix etc) et techniques (format etc) ici et là.
  

 

"Le coeur d'Aï-Lynn."

 

Scénario : Audrey Alwett

Dessin : Collectif

Ood Serriere pour la majeure partie de l'histoire, 

Aurore, Kmixe, Nicolaci, Kappou, Vincent pour les kristabulles.

Edition : Soleil

Collection : Blackberry

Prix : 12€90

 

 

 

Résumé :

 

AÏ-Lynn est une jeune sorcière qui rêve de créer des Cristabulles, des histoires magiques à ressentir qui font fureur dans le monde sorcier.  Mais pour que la magie opère dans chacune de ces histoires, Aï-Lynn perd un morceau de son cœur. Et ce dernier s’affaiblit dangereusement......

Jusqu'où pourra-t-elle tenir? AÏ-Lynn ne s'en soucie pas, elle a juré d'y arriver.

 

 

 

J'avais beaucoup d'apréhension par rapport à cet album. En effet, le dessin est collectif, et les collectifs donnent très généralement des albums inégaux qui perdent ainsi de leur charme. Souvent ils devraient se contenter d'un seul dessinateur... J'ai suivis Sweety Socellery depuis que je suis tombée, je ne sais comment, sur le blog de la collection. Des titres colorés et attirants à destination des jeunes filles... Il n'en fallait pas plus pour moi ! D'autant que cette histoire me paraissait quelque peu originale "des histoires que l'ont peu ressentir... pourquoi n'y ais-je pas pensé moi-même !". Une fois l'instant de jalousie passé, je me suis penchée sur les auteurs : une scénariste qui m'était inconnue (je n'ai malheureusement pas eu l'occasion de lire plus de 5 pages de Sinbad...) et des dessinateurs tous sortis de la blogosphère ! Mais que dis-je, pas tous ! Aurore (Pixie) possèdait déjà sa renommée. Pas de bol, jamais lu sa bd... Mais les dessins m'avaient attirés. Bref, un mélange de tentation et de doute pour ce collectif... Mais la couverture étant enchantée, je n'ai pas résisté et je l'ai acheté. Mention spéciale pour la première de couverture donc ! Dessin impecable et couleurs superbes.

 

Je l'ai lu et... si je l'avais sous la main je le relierais volontier ! En fin de compte, l'histoire principale est dessinée par une seule personne (Ood Serriere) tandis que les autres dessinateurs représentent chacun l'histoire (en quelques pages) d'un cristabulle. Ce dessin collectif ne choque pas, ne déconcerte pas. Il est tout en douceur et en harmonie avec le scénario. Ces changements de styles sont les bienvenus et n'enlèvent vraiment à l'action principale, au contraire : ce sont des aperçus d'autres mondes dans ce monde, et l'ont imagine déjà la suite... 

Au début, l'intrusion du style "manga" dans la bd traditionnelle m'énervais au plus haut point. J'ai appris à faire avec et ici, j'ai même apprécié. Un dessin souple et rond, non stéréotypé et des décors recherchés. On est loin des personnages de mangas différenciables uniquement à leur coupe de cheveux tellement leurs visage, hommes et femmes, sont semblables. Ce n'est donc pas ici du manga, mais un dessin léger et tout aussi aproprié à l'histoire et au public visé que le dessin très réaliste de Servais l'est à ses diptyques (La mémoire des arbres et cie). J'ai remarqué deux-trois traits qui m'ont parus étranges, mais c'est peut être du à la taille de la case. Celles-ci ont été trop agrandies pour la mise en page et la pixelisation est affreuse quand on y regarde trop attentivement... C'est vraiment dommage.

 

Côté scénario, rien à redire. C'est clair, enchanteur, simple, inventif... Un petit bijou pour jeunes filles (et pour les plus grandes qui ont su rester romantiques) et un agréable moment de lecture, tant au niveau de la trame principale que des cristabulles ! Des personnages attachants (le père d'Aï-Lynn m'amuse beaucoup et ce n'est qu'un second rôle), du démon qui pourrait se révéler charmeur à la vendeuse anthypatique que l'ont se fait un plaisir d'insulter en passant par l'héroïne inconsciante au grand coeur ! De quoi s'identifier aux personnages et intégrer ce monde qui n'appelle que nous ! De plus, je suis sure qu'Aï-Lynn ne tardera pas à grandir, à faire son chemin aidée par un démon que j'éspère peu récalcitrant, et à déposer les roses promises...

 

Une histoire de magie ou le début d'un conte fées où l'héroïne elle-même, raconte des contes et autres histoires !

 

 

 

oO° Lalie °Oo

 

 

 

 

Bande-annonce de l'album.